10 mots qui racontent... Nina Métayer

C’est un mot que je prononce tout le temps. J’aime ce mot. On est dans la finesse, dans la précision, dans la volupté, dans l’émotion. C’est un mot très doux. Quand j’ai lancé mon concept de pâtisserie, j’ai trouvé tout naturel de l’appeler Délicatisserie…

Mon voyage au Mexique est fondateur, c’est le moment où je découvre la vie. J’ai 16 ans et j’ai la révélation de ce que je veux faire plus tard. En référence à ce pays, j’ai décidé, pour la première fois, de créer une bûche aux saveurs mexicaines : avec du chocolat mexicain, de la vanille mexicaine, du maïs, du citron vert, un petit praliné au pop-corn, et toutes ces nuances qui me font penser au mole poblano. C’est un plat à base de poulet nappé d’une sauce onctueuse au cacao, typique du Mexique.

J’aime les fleurs parce que je les trouve éphémères, délicates et qu’elles se renouvellent. Elles allient fragilité et solidité. Elles éveillent tous les sens. C’est joli, ça sent bon, ça se mange. Et souvent, c’est aussi un décor, une forme idéale pour les gâteaux.

Le fruit, c’est vivant ! On va le faire pousser, on va le cueillir. Il faut le choisir à la bonne maturité pour bien le cuisiner. J’adore travailler le fruit. Un bon fruit qui a du goût n’a plus qu’à être sublimé.

Pour l’origine, pour l’engagement, pour les producteurs. On est obligé d’avoir un bon produit pour faire un bon gâteau. On ne peut pas mentir. On a beau être un bon artisan, si on n’a pas un bon produit, on ne préparera pas un bon gâteau. C’est notre outil de travail.

Elle fait partie de la fête des sens. On a le visuel, le goût, l’odorat, on a aussi la texture. C’est elle qui apporte cette matière, ce toucher, mais aussi ce bruit qui précède la sensation, au moment où on plonge sa cuillère dedans. On a tendance à souvent l’oublier, alors que c’est le centre même du dessert.

La création, c’est ce que j’aime le plus. Et la création, c’est quoi ? Ça veut dire essayer, rater, recommencer et comprendre. Voilà ce qui est passionnant. Quand on crée, on rate : on ne peut pas créer du premier coup, sinon ça veut dire qu’on savait déjà. Comment on invente un gâteau ? Il faut créer des émotions, donc il faut revenir à ses souvenirs et apporter de l’innovation, de la modernité pour se les réapproprier. C’est là que ça devient intéressant.

Enfant, j’ai grandi dans un monde où les femmes et les hommes avaient les mêmes droits et les mêmes opportunités. Mais quand j’ai commencé à chercher du travail, les difficultés sont apparues, à ma grande surprise. Pour moi, tout était possible en tant que femme et je n’ai rien lâché. Les difficultés ne m’empêchent pas d’avancer. Ce sont des cadeaux pour aller encore plus loin, encore plus vite vers l’excellence.

Cette héroïne suédoise impertinente était mon idole. Je voulais être Fifi Brindacier, je voulais avoir un cheval dans ma maison, je voulais avoir des couettes comme elle, vivre toute seule et faire exactement ce que je voulais. Elle représentait la liberté tout simplement.

J’ai grandi au milieu de la musique. Mon père est un grand mélomane. Chez nous, il y avait de la musique du matin au soir, toujours assez fort. Aujourd’hui, dans mon univers, il y a de la musique partout, y compris à 4 heures du matin, quand on arrive au laboratoire. Ça fait pétiller la vie, ça met de la couleur partout et ça facilite les relations humaines !

 Pour réaliser la recette à la maison, retrouvez la liste complète des ingrédients et nos conseils pour réaliser ce gâteau pas à pas.